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Ecriture
À fleur de peau, elle écrit comme elle respire ; sa plume est le sismographe de ses émotions. D'une nature plutôt introvertie et solitaire en artiste toute occupée à sa quête de Vérité, l'écriture est un mode naturel d'expression pour elle. On y retrouve son amour profond et fusionnel pour la Nature mais aussi d'autres thèmes. Elle écrit actuellement un livre qui a pour but de rassembler ses nombreux textes de chansons ainsi que les poèmes qui se sont accumulés dans ses carnets. Quand elle lit ses poésies elle vit littéralement son texte, vibrante, en instrument d'une émotion brute, naturelle et vraie sans fioriture et sans la moindre mise en scène exagérée. Entière et inspirée, un mot la caractérise : authenticité !
Proche de l'idée de l'artiste "Voyant" tel qu'a pu le penser Rimbaud, elle pense que l'inspiration a partie liée avec une certaine hypersensibilité et médiumnité. Les Anges et les Muses si fréquemment représentés depuis des siècles ne sont assurément pas loin... Voici quelques extraits...
L'Alchimiste

Chaotique souvent apparaît l'amalgame
Jusqu'à c'que les hasards viennent parler à l'âme
Ils arrivent souvent par des signes alerter
Serait-ce donc des Anges, la synchronicité ?
Dans le four de l'enfer de cette vie terrestre
Ne pas perdre le fil et rester toujours maistre
En chercheur l'Alchimiste doit suer sang et eau
Jusqu'à l'instant de grâce qui côtoie les abîmes
Et trouver l'Or léger comme le chant des oiseaux (...)

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Créé le 8 novembre 2014
Texte refusé, non retenu au Printemps des poètes "Les Dix mots".
Concours organisé par la bibliothèque municipale de Reims.

Cathédrale

Flèches élancées narguant le ciel
Nous laissant tout rapetissés
Elles resplendissent dans le soleil
En avant-garde du passé
Prônant la gloire de l'Eternel

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Elles ont vu tant de siècles passer
Qu'elles nous inspirent humilité,
Admiration, en leur beauté.

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Et tout là-haut sont suspendues
Tant de gargouilles aux coeurs de pierre (...)​

 

Créé le 22 février 2011
Texte refusé, non retenu au concours Printemps des poètes 2011 sur le thème des Cathédrales.
Concours organisé par la bibliothèque municipale de Reims.

Commentaire du 23 09 2016 de Nicole :
“Je viens de le lire et en suis très émue. Ne soyez pas modeste, il est très beau ! “

Ah ! L'Automne...

Ah ! L'Automne
Me chiffonne
Ses parfums de feuilles rendant l'âme
Sa palette a la bougeotte (...)

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Créé le 16 octobre 2008

Mousses vertes

Une mer verte a envahi le sous-bois
Si fraîche et tendre qu'elle amortit le pas
Amas d'étoiles baignées de chlorophylle
C'est là qu'une araignée tisse patiemment son fil (...)

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Créé le 22 mai 2010

Paisible la grenouille

Paisible la grenouille
De son air coi bredouille
Quelques cris dans la nuit
Son petit oeil luit
Au reflet de la lune
Il n'y en a pas qu'une
Tapie, là, dans les pousses (...)

 

Créé le 2 juin 2010

Impression de Soleil couchant

Morne et vieille feuillette
Qu'encense le pâle rayon du soir
Qui chavire l'heure fluette
La crible comme une passoire
Et face à face se livre
Un échange brillant, ivre ; (...)

 

Créé le 18 octobre 2008

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Au jardin de ma mère

Au jardin de ma mère
il y a mille fleurs
Toutes peuplées de chimères
Qui ravissent le coeur (...)

 

Créé le 18 octobre 2008

Notre Dame des Abeilles

Sorcière blanche éphémère
laborieuse ouvrière
En ton corps frêle et fin
Tu renfermes le divin,
Sèmes la Vie sur la Terre...
Bienveillante comme une mère
Tu ne comptes pas tes heures
De ta si courte vie
Tu remplis de douceur,
Tu nourris, tu guéris
De ta vivante ardeur,
L'Univers de magie. (...)

 

Créé le 9 novembre 2014

Manifeste du Réalisme fantastique

Parce que seul le rêve peut nous sauver des immondes marécages du matérialisme sans horizon

Parce que la magie fait partie de la vie qu'on le veuille ou non

Parce que les esprits communiquent sans barrière de temps et d'espace

À travers les rêves, par la télépathie, ils laissent leurs traces.

Parce que même la physique quantique nous montre que nos plus infimes particules où réside l'énergie peuvent être à la fois ici et en même temps aller au devant de ce à quoi elles aspirent

Parce que la vie est une quête initiatique où à chaque traversée de tunnel, à tâtons ou à fond, on aspire à retrouver cette lumière qui nous appelle…

La paix, l'amour, la sérénité ne sont pas que dans le renoncement, je le sais. Plutôt que moine bouddhiste, choisir l'art avec ses œuvres comme support de méditation.

À travers la matière ou le son, laisser s'incarner le spirituel et rester en éveil, à l'écoute de nos nécessités intérieures.

Provoquer, accélérer, être un catalyseur de prise de conscience.

Parce que personne ne pourra le faire à notre place.

Prendre conscience de sa valeur

Partir ensoleiller les routes même si c'est dur et qu'ça fait peur

Parce que vous et moi avez été en proie un jour ou l'autre à un sortilège qui nous a fait perdre la tête, que ce soit l'amour ou la souffrance…

Parce que la synchronicité, ces étranges et répétitifs hasards qui coïncident si bien ensemble, s'observent partout.

Parce que nombreuses sont les âmes qui ont témoignées d'avoir vu leur propre corps après avoir cessé de respirer.

Parce que les anges autant que les démons sillonnent nos rues, matériels ou immatériels.

Et que tous, ils sont comme les pions d'un immense échiquier.

Parce que le pouvoir de la pensée sur la matière n'est plus à démontrer.

Parce que nos vies sont le résultat des projections conscientes et inconscientes de notre esprit.

J'écris, ce jour, à minuit 40 minutes, le 10 octobre 2013, le manifeste du Réalisme fantastique.
 

Certains critiques pourront me dire « pourquoi tant de séduction dans le dessin et la couleur ? »

Tout d'abord parce que nous sommes dans une époque où la séduction, par tous les moyens n'a peut-être jamais été si forte.

Et surtout parce que la vie déborde de séduction, de sensualité et de beauté autant qu'elle regorge de cadavres et de laideur. L'un nourrissant l'autre alternativement dans le flux et le reflux des énergies. La séduction est un préalable à l'amour.
Et l'Art n'est-il pas un acte d'amour ?
 

On a voulu nous tromper en nous disant qu'il n'y avait rien de fantastique dans le matériel.

La matière n'est pas matière morte.

Saint Exupéry disait par la bouche du Petit Prince :  « On ne voit bien qu'avec le cœur, l'essentiel est invisible pour les yeux. »
C'est là la CLEF.
C'est par le filtre du cœur qu'on aurait du passer toute chose sans exception du monde matériel.

Ainsi, la situation de crise dans laquelle nous sommes ne serait peut-être jamais arrivée.

C'est par le filtre du cœur que je veux passer mon art mais aussi par le filtre de l'intuition. Cette pensée flottante, détachée, qui souvent dans les rêves m'a fait plus d'une fois entrevoir la veille ce qui allait se dérouler le lendemain ou quelque temps plus tard.

Redevenons « sauvages » au sens le plus pur du terme ; en connexion directe avec la Nature notre Mère.
Par les vibrations de tout être sur cette Terre ; animal, végétal, minéral, humain, ressentons notre communion sacrée et notre devoir de symbiose.
 

Depuis la Renaissance, l'homme s'est placé au centre du monde stimulé par sa soif et son avidité de Connaissance. Après les engouements fervents lors de la Révolution industrielle nous en sommes à la désillusion généralisée. Le progrès et le génie humain n'est pas le Sauveur qu'on attendait.

Non, le progrès n'est pas salvateur s'il n'est pas passé par le filtre du cœur !

Il aura peut-être fallu tout ça pour en arriver là !

Le culte du veau d'or a la vie dure.

À quand le culte de la vie sacrée ?

C'est à vous de me le dire. C'est à vous de choisir.
 

Dans notre frénésie on a donné de plus en plus de travail aux machines et de moins en moins de travail aux hommes.

Les hommes sont-ils devenus les esclaves de l'industrie, comme un cheval fou ?

Ne faudrait-il pas redonner du travail aux hommes en diminuant les machines, et redonner du travail au cœur ?
 

Parce qu'au cœur de la matière, au cœur même du vide, il existe une force invisible qui rend tout solidaire.

Soyons-le à notre tour ; forts et solidaires.
 

Le réalisme est ce qui parle le mieux à l'esprit ; il est reconnu et compris. C'est même son medium favori ! Les rêves ne sont pas dénués de réalisme. Ils nous parlent à travers lui.

Ainsi, pour ce qui est du dessin – dessein – œuvre de l'esprit comme on l'a enseigné dès les académies de la Renaissance, je vois une œuvre comme un rêve éveillé.

Une composition où l'on baigne comme un nageur dans une piscine, comme un dormeur est plongé dans son sommeil.

Bill Viola l'a si bien compris !
 

Je me suis intéressée aux rêves et aux prémonitions dès mes premières années d'études en art. Victor Brauner, au détour d'une conférence des amis du Musée de Reims, m'a éclairé sur le fait que des artistes avaient abordé le sujet sans même s'en rendre compte.
Les artistes sont les sismographes des émotions et le miroir des civilisations. Ce sont les voyants dont on a changé le nom…
 

Après m'être intéressée à des écrits de Freud comme l'interprétation des rêves et Totem et tabous, j'avais expérimenté justement deux filtres l'un sur l'autre en utilisant de la toile à beurre très fine sur lesquelles était collé pour l'une une figure du conscient et dessous une figure de l'inconscient. Avec des mots comme des onomatopées qui s'égrenaient de-ci de-là formant des associations d'idées. J'utilisais alors le dessin et le découpage-collage.

En peinture, j'ai exploré par un frottage subtil et l'utilisation de l'eau, le retrait de matière plutôt que l'ajout, révélant toujours une lumière sous-jacente, comme on dégage d'une gangue de plomb un principe essentiel, éthérique. Parfois des figures cauchemardesques en sortaient ou des têtes auréolées de lumières colorées.

Et dès ma première année à l'ESAD de Reims, j'avais trouvé mon mentor ; Joseph Beuys. « L'homme, affirme Beuys, doit être à nouveau en contact avec les choses au-dessous de lui, animaux, plantes, et nature, et celles au-dessus, anges et esprits ».

Les fractales et la lecture de Le chaos et l'harmonie, la fabrication du réel de Trinh Xuan Thuan qui a aussi écrit La Mélodie secrète, m'ont aussi captivé très tôt. (cf : de Trinh Xuan Thuan ; le Chaos et l'Harmonie, Fayard, 1998 et La Mélodie secrète, Fayard, 1988).

Les formes de la fragmentation, les fractales dans les branches des arbres, véritable expressions d'équations mathématiques qui se répètent de l'infiniment grand à l'infiniment petit, les cycles de vie et de mort, le Land Art d'Andy Goldworthy et la Spiral Jetty ; tout me parlait clairement.

Je pressentais au fond de moi qu'une clef secrète était là. Le sacré dans la Nature, l'intervention minimale de l'homme dans l'Ordre établi qui ne sert que la Beauté et participe à l'harmonie de la Nature.

En peinture j'ai pris le parti soit d'être dans le réalisme soigné avec des contours bien dessinés soit dans une technique purement coloriste où le medium de la couleur vibre dans l'évocation plus que dans la description.

Dans l'un et l'autre cas, l'oeuvre reste support d'incarnation de l'esprit et du ressenti conscient et inconscient. L'oeuvre reste aussi support de méditation.
 

Parce-que tous, nous vibrons dans l'ombre ou la lumière, et que, selon qu'on y reste ou pas, on est absorbé par la noirceur ou on irradie de bonheur…
Et parce que la lumière ne passe sur nous qu'un instant – l'instant d'une vie – extraire le plus précieux Or philosophal de chaque minute, de chaque seconde de notre vie sans la gaspiller.
Car c'est le trésor le plus précieux qu'on ne puisse racheter.
 

Je vais suivre les conseils de cet ange – une petite fille de maternelle – qui m'avait dit : « tes tableaux il faut en mettre partout !… Jusque sur le toit des maisons ! ».

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Créé le 10 octobre 2013 entre minuit et 2 heures du matin

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